La confrontation de l'homme avec le monde sauvage a donné son chef d'oeuvre : Délivrance de John Boorman. A sa toute petite échelle , Open water fonctionne plutôt bien. Deux plongeurs se retrouvent abandonnés au milieu de l'océan . L'angoisse universelle de la perte totale des repères (famille, maison, travail, projets) est bien rendue. Les profondeurs sombres et inconnues de la mer alimentent toutes les craintes.
Open water joue clairement la carte du réalisme. L'utilisation de la dv (vidéo numérique) est alors justifiée avec un aspect "film de vacances". Mieux encore, c'est une véritable expérience sensorielle : le filmage caméra au poing en constant mouvement me donne furieusement le mal de mer. Concernant les dangers marins, la créature rouillée des dents de la mer aux comportements irrationnels est écartée au profit d'un banc de vrais requins à la présence menaçante : une simple apparition d'un aileron glace d'effroi. Mais le scénario n' exclue pas les autres tourments : la faim, la soif, la nuit, et la panique, tension psychologique qui ronge la solidarité du couple. Enfin, la courte durée du film (80mn) évite le remplissage, la monotonie et les répétitions même si les 20 premières minutes ressemblent un peu à un mauvais sitcom.
Note : 3,5/6
14 mai 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
C'est quoi ce film un remake dans dents de la mer ? ou pas du tout ??
Pcq les dents de la mer c'est cultissime chez moi :)
Non ce n'est pas un remake : le film de Spielberg est presque un thriller avec un tueur inédit (le requin). Open water est plus une réflexion sur la fragilité de l'homme dans un milieu sauvage ("où personne ne vous entend crier")
Surtout, open water est réaliste. Ca n'en fait pas un meilleur film pour autant.
Enregistrer un commentaire