01 octobre 2009
09 juillet 2009
29 mai 2006
Un ange à ma table (Jane Campion)
29 mai 2006
![](http://photos1.blogger.com/blogger/958/2632/320/affiche.jpg)
Un ange à ma table est l' adaptation d'une autobiographie en trois tomes de Janet Frame, une femme né en 1924 à l'autre bout du monde : en Nouvelle-Zélande. En dépit de la pauvreté de sa famille, elle devient institutrice, mais d'une timidité maladive, elle demeure incapable de communiquer. Diagnostiquée à tort schizophrène, elle est internée durant huit ans dans un asile psychiatrique et subit des centaines d' électrochocs. Évitant de justesse la lobotomie grâce à la publication d'un recueil de nouvelles récompensé par un prix, elle décide de se consacrer pleinement à sa passion pour la poésie et l'écriture. La réalisation de Jane Campion dépeint à merveille une vie poignante et semée d' embûches. Il me semble que la réalisatrice cherche à coller au plus près à la sensibilité de Janet : le film est alors sincère, honnête et sans point de vue moralisateur pesant. Un ange à ma table m'a spécialement ému pour deux raisons. C'est tout d'abord un fabuleux film sur l'écriture. Elle permet à l'héroïne de se révéler, d' exister dans un monde qui ne veut pas la reconnaître. Cet art est une véritable catharsis alors qu'elle est doublement isolée : dans un asile sordide et renfermée sur elle-même. Ensuite, j'aime le ton employé par Jane Campion qui ne juge pas les personnages. Sous son regard, la vie de Janet Frame n'est ni laide ni embarrassante, mais ressemble à une poésie lyrique.
Note : 5/6
22 mai 2006
Embrasse-moi, idiot! (Billy Wilder)
22 mai 2006
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Kiss me stupid est une comédie irrévencieuse des années 60 qui joue constamment avec la censure de l'époque. Impossible de monter le nombril d'une femme à l'écran? Kim Novak le couvre d'un diamant. Plus encore, le film est une quasi- apologie de l'adultère. Etonnant dans un pays encore très attaché aux valeurs familiales. Billy Wilder tire à boulet rouge sur l' american way of life représentée ici par un gentil couple middle-class. Les acteurs sont bons : Kim Novak, Felicia Farr, Ray Walston en mari maladivement jaloux ... mais Dean Martin est de loin le plus épatant, fidèle à lui même à l'écran comme à la ville : insouciant, un verre à la main, l'oeil rivé sur les jolies femmes.
Note : 4/6
Dark blue (Ron Shelton)
![](http://photos1.blogger.com/blogger/958/2632/320/p5.jpg)
Un Los Angeles tiraillé par les tensions multiraciales. Un Los Angeles gangrené par la corruption. Un Los Angeles qui ne se remet pas de l'affaire Rodney King, victime de la brutalité policière. Un Los Angeles au bord de l' explosion. ... Et la réalisation de Ron Shelton est aussi nerveuse qu'un film de mariage d'un couple nonagénaire. Dommage, une adaptation d'une histoire de James Ellroy, maître des romans noirs disséquant les rouages d'une société pourrie, sondant ses âmes damnés - pègre ou flics à la moralité douteuse, aurait dû créer l' évènement. Mais des fautes de goût : des acteurs moyennement convaincants, des scènes trop explicatives (un discours final de Kurt Russel affligeant), un manichéisme mal venu et, j 'insiste encore, une réalisation désespéremment plate et pépère plombent ce polar urbain. La succession du sulfureux "To live and die in LA" de William Friedkin reste ouverte.
Note : 1,5/6
17 mai 2006
Assassination Tango (Robert Duvall)
17 mai 2006
Un tueur professionnel est envoyé en Argentine pour éliminer un ancien général. Robert Duvall - à la fois réalisateur et acteur - y est un croisement improbable entre le Robert de Niro des Scorcese (pour sa paranoïa et ses colères soudaines) et le chanteur Christophe ( queue de cheval et lunettes de soleil aidant). Plaisanteries à part, il campe à merveille un homme complexe et torturé, partagé entre sa vie de famille heureuse et son métier de destruction. Sans doute à l'image du tango "à la fois amour et haine, un tout", le véritable personnage central . Une danse argentine auquelle on peut être hermétique, mais qui apparaît ici comme le point d' orgue de la créativité et de la sensualité. Je me suis laissé porter par les discussions passionnées - et donc crédibles - sur le tango, sa manière de le vivre et de le penser. En somme, Assassination tango est réussi en tant que film de rencontre, de découverte de l'autre et de sa culture. Par contre, toute la partie "thriller" me parait plus poussive et sans originalité. Ce film me fait alors penser aux romans noirs qui ne reposent pas tant sur une intrigue haletante que sur la peinture d'un milieu et de ses individus.
![](//photos1.blogger.com/blogger/958/2632/320/51.jpg)
Note : 4/6
![](http://photos1.blogger.com/blogger/958/2632/320/51.jpg)
Note : 4/6
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